Un américain isolé à l'hôpital pour refus de traitement
A San Francisco un jeune homme chez qui la tuberculose venait d'être diagnostiqué quitte l'hôpital pour rentrer chez lui. Il refusait le traitement qui lui était proposé. Il a alors été retenu et enfermé dans une chambre d'isolement pour contagieux jusqu'à ce qu'il accepte de prendre son traitement.
Cette affaire est largement commentée, en anglais, sur http://www.newstarget.com/021997.html
Les Etats Unis n'ont jamais fait usage du BCG qui en France fut rendu obligatoire en 1950, cette obligation venant juste d'être suspendue le 19 juillet dernier pour les enfants et adolescents mais pas pour les professionnels encore concernés par cette obligation. Par contre les USA ont rendu le traitement antituberculeux obligatoire, au moins pour les cas contagieux. Ce n'est pas la première affaire de ce genre aux USA où des malades refusent le traitement antituberculeux et sont maintenus enfermés dans un hôpital.
En France, aucun traitement ne peut être rendu obligatoire (loi du 4 mars 2002 dite loi Kouchner). Le seul cas prévu est pour les personnes considérées comme en situation d'urgence (transfusion sanguine jugée indispensable par exemple) et qui ne sont pas en état de donner leur consentement (un enfant ou un blessé) et où la décision doit être prise par un membre de la famille ou un tuteur. En pareil cas la loi du 4 mars 2002 autorise les médecins à passer outre. C'est d'ailleurs en particulier au nom de cette loi que la commission d'audition sur la levée de l'obligation du BCG avait recommandé la levée de cette obligation : elle évoquait "la nécessité de respecter la loi du 4 mars 2002". Cette même loi devrait donc conduire à lever toutes les obligations vaccinales.
Le Québec applique scrupuleusement le principe du consentement, que ce soit pour les traitements ou pour les vaccinations. Personne ne peut recevoir un vaccin ou tout acte médical sans son consentement expresse ou de celui ayant autorité en cas de mineur par exemple. Ce consentement doit être éclairé, c'est à dire qu'une information complète doit lui avoir été donnée. Le consentement peut être retiré à tout moment.