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La vaccination BCG
15 juin 2007

VIH : Les risques du BCG

Au moment de cette vaccination la biologie et l’immunologie de l’enfant sont de grandes inconnues et les contre-indications peuvent ne pas être visibles ou aisément décelables. La vaccination dans les premier mois de la vie fait ainsi courir des risques graves à l’enfant. Ce problème a déjà été étudié dans l’article de ce blog "Les sacrifiés du BCG à la naissance " mais un nouvel élément vient le compléter : dans le REH du 25 mai 2007 (Relevé épidémiologique hebdomadaire) l’OMS annonce la « révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH ».

« L’OMS avait précédemment recommandé que, dans les pays où le poids de la tuberculose est élevé, on administre une dose unique de BCG à tous les enfants en bonne santé dès que possible après la naissance, à moins qu’ils ne présentent une infection à VIH symptomatique. Toutefois, les données récentes montrent que les enfants qui étaient infectés par le VIH lorsqu’ils ont reçu le BCG à la naissance, et qui ont par la suite présenté un sida, présentaient un risque accru de BCGite disséminée. Chez ces enfants, les risques associés à l’utilisation du BCG l’emportent sur les avantages qu’il y a à peut-être prévenir une tuberculose grave. Le GACVS (comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins) a par conséquent conseillé à l’OMS de modifier sa recommandation de façon que les enfants connus pour être infectés par le VIH, même s’ils sont asymptomatiques, ne soient plus vaccinés par le BCG. »

Rien de plus simple sauf que la volonté de vacciner ces enfants est importante car ils sont généralement dans des populations à risque élevé de tuberculose et qu’il est très difficile de dépister si jeunes les enfants infectés par le VIH et ne présentant aucun symptôme :

« Malheureusement, le diagnostic précis d’une infection à VIH au cours de la première année de vie repose sur la mise en évidence directe du virus, du fait que les anticorps maternels anti-VIH sont passivement transférés au nourrisson in utero. Les dosages actuellement disponibles que l’on peut utiliser pour diagnostiquer une infection à VIH au cours de la première année de vie comprennent des tests disponibles dans le commerce ou non, validés par des instances extérieures, de recherche de l’ADN (PCR) ou de l’ARN du VIH et de l’antigène, ces tests sont coûteux, techniquement difficiles à réaliser pour de nombreux pays dans lesquels sévissent des épidémies d’infection à VIH généralisées. L’OMS recommande d’effectuer ces tests pour la première fois vers l’âge de 6 semaines, mais c’est souvent après que la vaccination par le BCG a déjà été administrée.

Les signes d’une infection par le VIH sont rares au cours des premières semaines de la vie, moment auquel le BCG est habituellement offert*. Comme toutes les femmes ne se voient pas offrir un dépistage du VIH pendant la grossesse, on ne sait pas toujours au moment de la naissance quelle est la sérologie VIH des enfants qui seraient nés de mères infectées par le VIH. Même lorsque l’infection maternelle est dépistée pendant la grossesse, les interventions visant à réduire la transmission mère-enfant de l’infection peuvent ne pas être toujours disponibles ni offertes, et les schémas appliqués peuvent par conséquent avoir une efficacité variable pour prévenir une telle transmission. L’évaluation du risque est encore compliquée par le risque persistant d’acquisition de l’infection chez les enfants nourris au sein. »

* Notez le terme utilisé, "BCG offert," alors qu’il est souvent imposé par de multiples pressions, voire pratiqué à l’insu même des parents mis devant le fait accompli et contraints d’assumer par la suite les conséquences de ce vaccin.

Devant ces difficultés quasi insolubles l’OMS a formulé des recommandations évasives où les avantages et inconvénients de la vaccination précoce sont liés à l’ignorance du vaccinateur au moment de pratiquer l’acte vaccinal. Ainsi, s’il ne sait pas si l’enfant est ou non infecté par le VIH le bénéfice est alors à la vaccination ! Ainsi vous jouez à pile ou face, si c’est pile vous gagnez 10 euros et si c’est face vous les perdez. La pièce a été lancée et vous ne pouvez plus rien changer au résultat mais vous ne pouvez pas le connaître. Vous décidez alors que c’est pile ! La règle est simple, si on ne sait pas on vaccine, si on sait on ne vaccine pas et si l’enfant a déjà été vacciné c’est tant pis ! Vous ne me croyez pas ? Lisez :

 «  Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent sur les risques chez les nourrissons nés de femmes dont on ignore si elles sont infectées par le VIH. Ces nourrissons doivent être vaccinés.

 Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent en général sur les risques chez les nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH et qui ne montrent aucun signe ni symptôme évocateur d’une telle infection, mais qui sont nés de femmes connues pour être infectées par le VIH. Ces nourrissons doivent être vaccinés après examen des facteurs déterminés localement susmentionnés.

 Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent sur ses avantages chez les nourrissons dont on sait qu’ils sont infectés par le VIH, qu’ils présentent ou non des signes ou symptômes de cette infection. Ces nourrissons ne doivent pas être vaccinés.

 Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent en général sur ses avantages chez les nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH mais qui présentent des signes ou des symptômes évocateurs d’une telle infection et qui sont nés de mères infectées par le VIH. Ces enfants ne doivent pas être vaccinés. Cependant, cette recommandation ne s’appliquera qu’aux enfants qui n’ont pas encore reçu le  BCG au cours des premières semaines suivant leur naissance, puisque les manifestations cliniques n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois. Si on peut pratiquer un test virologique précoce pour savoir si l’enfant est séropositif, le BCG peut alors être administré une fois qu’on a exclu la possibilité d’une infection par le VIH. »

L’OMS est certainement consciente du caractère très hypocrite de ses recommandations puisqu’elle conclut ainsi : « Au fur et à mesure des nouveaux éléments d’information, des recommandations plus explicites sur cette question seront publiées, notamment concernant la prise de décision en fonction du rapport risque/avantage dans différentes situations. »

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